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Joana Vasconcelos espère avoir bientôt des nouvelles du musée au bord du Tage

L’artiste Joana Vasconcelos a déclaré aujourd’hui qu’elle espérait avoir bientôt des nouvelles du musée concernant son atelier, qu’elle prévoit d’installer sur les rives du Tage, entre les municipalités de Lisbonne et d’Oeiras.

« Je suis toujours en négociations, qui ne sont pas encore terminées. C’est un très grand projet, un projet qui apporte une dimension importante à mon travail, qui n’est pas d’être un musée sur mon travail, mais d’être un musée sur mon studio », a déclaré Joana Vasconcelos.

L’artiste a expliqué que son intention est que « les gens puissent visiter un atelier où elle travaille ».

« Et ils peuvent profiter, d’une certaine manière, de ces artisans qui travaillent avec moi, pour voir comment les techniques peuvent être perpétuées et comment je peux contribuer du point de vue de l’éducation, du point de vue du bien-être et du point de vue de l’artisanat, afin que l’identité du Portugal, les traditions, soient maintenues et préservées », a-t-elle ajouté, en parlant à Lusa et à la RTP, à Madrid, où elle a présenté aujourd’hui l’œuvre « Liquid Love », qui sera intégrée à la collection « Cahiers d’artiste » du Club Matador de Madrid.

Le projet, a-t-il souligné, « implique de nombreuses personnes et implique de nombreuses autorisations », mais il a déclaré qu’il était « sur la bonne voie ».

« Nous allons dans la bonne direction et j’espère avoir des nouvelles bientôt », a déclaré Joana Vasconcelos.

Selon elle, elle travaille et négocie pour installer le musée, qui serait construit de toutes pièces, sur les rives du Tage, dans un projet qui devrait impliquer, en raison de son emplacement prévu, les conseils de Lisbonne et d’Oeiras et l’administration du port de Lisbonne (APL).

« Donc, il y a beaucoup de personnes intéressées et, en fait, j’ai eu la chance que tout le monde trouve le projet pertinent », a-t-il ajouté, avant de souligner que l’objectif est de « pouvoir contribuer activement avec un équipement totalement différent », qui a une composante liée à la pédagogie et à « l’éducation des petits », mais qui intègre aussi « un côté loisir » et le « plaisir de l’art, pas seulement l’objet final, expositif, mais pouvoir se voir faire l’œuvre d’art ».

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Beyoncé mène la course aux Grammy 2023 avec neuf nominations

La chanteuse Beyoncé est en tête des nominations pour la 65e cérémonie des Grammys avec neuf nominations, suivie du rappeur Kendrick Lamar avec huit nominations et des chanteuses Adele et Brandi Carlile avec sept nominations chacune, a-t-on annoncé aujourd’hui.

En ajoutant les neuf nominations de Beyoncé pour cette édition des Grammys à celles des années précédentes, la chanteuse devient l’artiste la plus nommée de tous les temps, avec 88 nominations, un record qu’elle partage avec son mari, le « rappeur » et producteur Jay-Z, qui a cinq nominations cette année.

Beyoncé est nominée pour l’album de l’année, avec « Renaissance », et pour l’enregistrement de l’année et la chanson de l’année, avec « Break my soul », ainsi que des nominations dans les catégories Dance/Electronica et R&B (Rhythm and Blues).

Parmi les artistes les plus nommés aux Grammys 2023 figurent également Mary J. Blige, DJ Khaled, Future, Terius « The-Dream » Gesteelde-Diamant, Randy Merrill et Harry Styles, avec six nominations chacun.

La longue liste des 91 catégories des Grammys couvre différents genres musicaux, du jazz à la musique classique, en passant par le rap, le rock et le métal, et du gospel aux livres audio. Cette année, cinq nouvelles catégories ont été créées, dont celle de l’auteur-compositeur de l’année.

Beyoncé est en compétition pour l’album de l’année avec Abba (pour « Voyage »), Adele (« 30 »), Bad Bunny (« Un Verano sin ti »), Mary J. Blige (« Good morning gorgeous — Deluxe »), Brandi Carlile (« In these silent days »), Coldplay (Music of the spheres »), Kendrick Lamar (« Mr. Morale & The Big Steppers »), Lizzo (« Special ») et Harry Styles (« Harry’s House »).

Dans la catégorie de l’enregistrement de l’année, outre Beyoncé (avec « Break my soul »), ABBA (« Don’t shut me down »), Adele (« Easy on me »), Mary J. Blige (« Good morning gorgeous »), Brandi Carlile avec Lucius (« You and me on the rock »), Doja Cat (« Woman »), Steve Lacy (« Bad habit »), Kendrick Lamar (« The heart part 5 »), Lizzo (« About damn time ») et Harry Styles (« As it was ») sont également nominés.

Pour le Grammy de la chanson de l’année, en plus de « Break my soul » de Beyoncé, les artistes suivants sont nommés : « abcdefu » par Gayle, « About damn time » par Lizzo, « All to well » par Taylor Swift, « As it was » par Harry Styles, « Bad habit » par Steve Lacy, « Easy on me » par Adele, « God did » par DJ Khaled avec Rick Ross, Lil Wayne, Jay-Z, John Legend et Fridayy, « The heart part 5 » par Kendrick Lamar, et « Just like that » par Bonnie Raitt.

La chanteuse brésilienne Anitta est l’une des nominées du Grammy pour le prix du meilleur nouvel artiste, catégorie dans laquelle elle sera en concurrence avec l’Italien Måneskin, qui a remporté le concours Eurovision de la chanson l’année dernière, le duo DOMi & JD Beck, Omar Apollo, Samara Joy, Latto, Muni Long, Tobe Nwigwe, Molly Tuttle et Wet Leg.

La 65e cérémonie des Grammy Awards est prévue le 5 février.

Beyoncé est la femme la plus récompensée de l’histoire des Grammys, avec 28 prix. Et cette année, elle peut égaler ou dépasser le record détenu par le chef d’orchestre hongro-britannique Georg Solti (1912 — 1997), atteint en 1997, qui a remporté 31 Grammys tout au long de sa carrière.

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« Close », Grand prix mérité du Festival de Cannes, par le réalisateur de « Girl » Lukas Dhont

Caméra d’Or pour « Girl » en 2018, le Belge Lukas Dhont confirme son talent avec « Close » qui aborde avec une sensibilité à fleur de peau l’amitié contrariée entre deux garçons.

C’est à un rare sujet abordé au cinéma que Lukas Dhont nous invite dans Close qui sort mardi 1er novembre. Après son premier long métrage, « Girl » sur un garçon qui s’identifié à une fille, il filme l’amitié fusionnelle de deux adolescents, mise à mal par l’incompréhension de leurs camarades. Avec son thème délicat, son drame humain aux images solaires qui virent à la pluie, Close est digne de son Grand prix cannois.

Amitié suspecte

L’amitié infaillible de Léo et Rémi, 13 ans, suscite des soupçons d’homosexualité de la part d’élèves de leur collège. Bientôt Léo veut affirmer sa virilité en prenant des distances par rapport à Rémi. Un drame inattendu va faire basculer la vie de leur deux familles, alors que Léo essaye d’échapper à sa culpabilité envers Rémi.

Non-dits

Close est habité d’une délicatesse toute suggestive. La fusion entre les deux amis s’exprime dans des jeux, des gestes, des regards… Puis la distanciation de Léo n’est jamais explicitée, mais on la devine dans ses actes, suite aux propos des fillettes à leur égard. L’effondrement de Rémi face à ce rejet incompréhensible n’en est que plus fort à l’écran, mais l’acte qu’il commettra ne sera jamais montré.

Lukas Dhont a l’élégance de ces non-dits, qui sont à l’image du mutisme de Léo. A son tour, il ne comprend pas et cherche la clé auprès de la mère de son ami. A force d’être submergé de silence, sa peine se dissoudra dans un poignant moment de vérité. Beau par son sujet, sa mise en scène et ses interprètes – dont Léa Drucker et Emilie Dequenne, Close abonde en talent et émotion.

La fiche

Genre : Drame
Réalisateur : Lukas Dhont
Acteurs : Eden Dambrine, Gustav De Waele, Emilie Dequenne, Léa Drucker
Pays : Belgique / France / Pays-Bas
Durée : 1h45
Sortie : 1er novembre
Distributeur : Diaphana Distribution

Synopsis : Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Jusqu’à ce qu’un événement impensable les sépare. Léo se rapproche alors de Sophie, la mère de Rémi, pour essayer de comprendre…

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Orelsan sort « Civilisation Perdue », dix nouveaux titres à la manière d’une private joke sur ses mois d’errance

« Civilisation Perdue », qui sort ce vendredi, propose dix titres qui retracent la période durant laquelle Orelsan a composé son album « Civilisation », seul pendant le confinement. Après avoir battu tous les records avec son album Civilisation , disque de diamant, ce qui signifie plus de 500 000 exemplaires en cinq mois seulement, Orelsan en sort vendredi 28 octobre une réédition.

Dix nouveaux titres, largement éventés dans la deuxième partie de la série Montre jamais ça à personne qui triomphe actuellement sur Amazon Prime Video. Une réédition plus proche de la « private joke » que de vrais morceaux : dans la série, Orelsan l’avait enregistré seul, le faisant ensuite écouter à ses deux compères, Skread et Ablaye.

Et de fait, les dix morceaux qui forment Civilisation Perdue retracent des mois d’errance pour Orelsan, ceux durant lesquels il s’est acharné, seul pendant le confinement, à tenter de mettre son nouvel album sur de bons rails. Devant la caméra de son frère Clément Cotentin, il écrit, rature, enregistre, refait, se désespère, tout n’est pas très bon, loin de là. Il y a aussi un morceau très attendu, ce fameux duo avec Angèle, Evidemment, qui n’avait pu se faire en temps et en heure. Orelsan superstar, au point de sortir des morceaux pas tous au niveau, juste histoire de faire rigoler tous ceux qui l’aiment… et ils sont nombreux. Orelsan sera en concert notamment à La Défense Arena les 8, 9 et 10 décembre.

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« Sequana » : le voyage nostalgique et joyeux de Souad Massi vers les rivages de l’enfance

La chanteuse franco-algérienne revient, avec « Sequana », à ses premiers amours : folk, rock et engagement.

Avec Sequana, son dixième album en vingt ans de carrière, l’ancienne hard rockeuse revient à ses premiers amours : folk, rock et engagement. Elle retrouve aussi ses origines méditerranéennes et africaines. Pour cet album, Souad Massi s’est entourée de Justin Adams (Rachid Taha, Tinariwen, Robert Plant…) à la production, de l’artiste Piers Faccini et de l’incontournable Rabah Khalfa aux percussions.

Un album lumineux, plein d’espoir, revigorant et combatif, un album qui renoue avec l’ancienne Souad Massi, celle de Raoui (2001) et Deb (2003). En vingt ans de carrière, l’ancienne architecte algéroise a su se défaire des étiquettes. Elle n’est plus la « Joan Baez arabe », ni la « Tracy Chapman d’Afrique », elle est Souad Massi. Une voix et une musique reconnaissables dès les premières notes.

Engagement

C’est peut-être son album le plus personnel, le plus intimiste et aussi le plus universel. Il dit ses peines, ses joies et ses espoirs. Très engagée pendant le Hirak (ou la Révolution du sourire), mouvement populaire prodémocratie à l’origine de la chute de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, Souad continue de rêver d’un pays « où la justice n’est pas un vain mot ». Elle chante le deuil, le dépassement, en s’inspirant de Johnny Cash, et la lutte pour la justice en citant le chanteur chilien Victor Jara.

Sequana arrive après El Mutakallimun (Les Orateurs), dans lequel l’artiste a mis en musique les grands poètes arabes classiques. Objectif : déconstruire les discours stigmatisants. « Je suis agacée par les clichés et stérotypes. Le monde arabe est très vaste et je suis triste qu’on l’associe souvent au terrorisme. J’ai vécu la guerre civile en Algérie dans ma chair, j’ai souffert du terrorisme comme beaucoup de concitoyens. C’est injuste de nous associer à cette image, injuste pour tous les journalistes qui sont derrière des barreaux. Je voulais parler de la face cachée du monde arabe », a-t-elle expliqué à Franceinfo.

Souad Massi, tout au long des onze titres de son nouvel album (en arabe et en français), nous emmène dans un voyage à la fois nostalgique et joyeux vers son enfance, sa jeunesse. Avec ses joies et ses blessures. Avec pour compagnie Sequana, déesse de la Seine, vénérée par les Gaulois pour ses dons de guérison.

« Sequana », label Backingtrack, sortie le 14 octobre 2022. Souad Massi est en tournée (le 18 octobre au Théâtre du Forum à Falaise et le 21 octobre à l’Agora – Palais des Congrès de Saint-Raphaël) et sera à la Salle Pleyel à Paris le 23 février 2023

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Fashion Week printemps-été 2023

Un défilé chorégraphié chez Issey Miyake en hommage au créateur décédé.

La maison japonaise Issey Miyake a rendu hommage vendredi 30 septembre à Paris à son fondateur avec un défilé chorégraphié, dont il était le pionnier

C’est au nord de la capitale, au Paris Event Center, que le public est convié au défilé printemps-été 2023 de la maison japonaise. Avant que le show ne débute, il découvre sur plusieurs écrans géants la projection d’un portrait en noir et blanc d’Issey Miyake, décédé à l’âge de 84 ans en août dernier au Japon

Bouger, sautiller, danser, tournoyer… des vêtements pensés pour le mouvement

C’est dans les années 1990 que des danseurs de William Forsythe ont rejoint les mannequins d’Issey Miyake lors d’un défilé, chose inédite à l’époque mais de plus en plus fréquente aujourd’hui. La vision du vêtement dans lequel on peut bouger d’Issey Miyake l’a fait rencontrer le chorégraphe américain, pour qui il a créé les costumes de son ballet The Loss of Small Detail, en 1991.

Il avait également fait des costumes pour les chorégraphes Trisha Brown et Daniel Ezralow et les défilés de la maison sont souvent accompagnés de performances dansantes ou d’acrobaties. Et si souvent le choix d’un décor ou d’une scénographie fait oublier le vêtement, il n’en est rien dans le cas présent, bien au contraire.

La conception des sculptures

La collection de cette saison intitulée A Form That Breathes puise son inspiration dans l’exploration de la conception de sculptures. En évoquant le processus de création et la liberté de façonner une forme avec ses mains, la collection intègre des idées, des éléments et des textures propres à cet art. Résultat : des formes de vêtement uniques où chaque pièce devient sculpture. Pouvant sembler rigide au départ, fluide en mouvement, elle prend vie.

Il y a des silhouettes tridimensionnelles réalisées avec une seule pièce de tissu ou des imprimés créés à partir de formes en argile appliqués à la main sur le tissu pour apporter relief et texture. Les courbes sont omniprésentes mais il y a aussi des volumes angulaires comme pour créer des protections autour du corps. La palette vitaminée – vert, mauve, bleu – vient rafraîchir les looks gris et beige.

Depuis ses débuts, cette maison est toujours à l’affût de solutions pour la création de tissus et de vêtements alliant innovation et confort. Tradition, futurisme et fonctionnalité sont ici les maîtres mots ! Cette saison, au nombre des innovations : un tissu léger extensible avec une finition hydrofuge, des mailles sans couture et, même, une fibre de polyester développée par et en association avec Toray Industries Inc., réalisée à partir d’une source 100 % végétale. Si l’on compare aux fibres de polyester disponibles sur le marché dont 30% de la source est végétale, cette nouvelle fibre encore en développement n’utilise pas de pétrole dans sa source. Sous la photo est inscrit « I believe there is Hope in Design. Design evokes Surprise and Joy in People ».

Puis le défilé, designé par Satoshi Kondo, commence avec des tenues sobres, en noir et blanc, sur un fond musical de piano de Koki Nakano. La collection joue avec les formes, les couleurs et les textures. Au final les danseurs, en tenue aérienne de couleur chair, se joignent aux mannequins pour une performance dansante, marque de fabrique de la maison japonaise.