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« Blonde » sur Netflix : un film bouleversant sur la face sombre de Marilyn Monroe

C’est le film le plus attendu de cette rentrée. « Blonde », une adaptation du livre éponyme de Carol Joyce Oates sort ce 28 septembre sur la plateforme Netflix, avec la vision toute personnelle d’un réalisateur qui affronte l’icône Marilyn Monroe.

Le réalisateur Andrew Dominik s’attaque à un mythe hollywoodien : Marilyn Monroe, décédée il y a 60 ans, ou plutôt Norma Jean Baker dont il raconte pendant 2H45 toutes les névroses et les traumas. Un film au goût de soufre, non seulement par la présence de scènes torrides qui lui ont valu une interdiction aux moins de 18 ans aux Etats-Unis, mais aussi par le choix assumé de faire de la vie de Marilyn Monroe une longue et tragique descente aux enfers. Aux antipodes des images de papier glacé.

Pour incarner cette blonde, Andrew Dominik avait d’abord pensé à Naomi Watts ou Jessica Chastain, mais c’est finalement la Cubaine Ana de Armas , 34 ans, apparue dans Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve, ou encore auprès de Daniel Craig, dans le James Bond Mourir peut attendre de Cary Joji Fukunaga, qu’il a choisie et bien lui en a pris. Ana de Armas est Marilyn ou plutôt Norma Jean Baker, le véritable nom de la star décédée à l’âge de 36 ans il y a 60 ans, avant que les studios n’en fassent leur Marilyn Monroe, objet de fantasme pour nourrir la machine à rêves de l’Amérique des années 1950.

Le film s’attache à dresser le portrait d’une femme blessée par les hommes qu’elle a rencontrés tout au long de sa vie. Un chemin de croix commencé dès l’enfance par l’absence de son père totalement idéalisé, et qu’elle cherchera à rencontrer en vain toute sa vie, la présence d’une mère folle qui tente de la noyer, et l’enferme dans un tiroir en guise de berceau. Il se poursuit avec les producteurs qui la chosifient à loisir, les acteurs qu’elle a connus et ses maris Joe di Maggio, et Arthur Miller (étonnant Adrian Brody) qu’elle appelait tous « papa ».